top of page
Photo du rédacteurAlbert Controverses

La guerre de Troie aurait-elle pu ne pas avoir lieu ? Par Paolina Declercq

Nous avons tous entendu parler de l’histoire d’amour d’Hélène et Pâris. Mais nous sommes-nous déjà plus penchés sur la guerre dramatique qui a eu lieu ? A l’inverse de la pièce de théâtre de Jean Giraudoux, la guerre de Troie aurait-elle pu ne pas avoir lieu ?


Nous connaissons tous la triste origine de cette guerre. Deux amants qui sont tombés fous amoureux alors qu’une paix venait juste d’être célébrée entre Troie et Sparte. Hélène de Sparte, épouse de Ménélas, roi de Sparte, était tombée sous le charme du jeune prince troyen Pâris. Hélène était considérée comme la plus belle femme du monde. Selon certaines légendes, parce que Pâris a désigné Aphrodite comme étant la plus belle déesse grecque, elle lui donna la plus belle des femmes en la personne d’Hélène. Les amants se sont donc enfuis sur un navire troyen et lorsque le prince aîné, Hector s’en est rendu compte, il était déjà trop tard. Peut-on en vouloir à Pâris et Hélène ? N’ont-ils pas seulement suivi leur cœur comme nous essayons de tous le faire ? Ils étaient loin d’imaginer les conséquences et surtout le prix d’un tel amour. Les guerres peuvent alors partir d’un simple acte égoïste mais qui pourtant vaut tellement chez nous, les hommes.

D’autre part, l’excuse était parfaite pour Agamemnon, roi de Mycènes et frère de Ménélas, le premier à avoir unifié ce qui sera plus tard la Grèce. Son avidité le conduisait à vouloir étendre encore plus ses terres, jusqu’à contrôler la mer Egée et cela passait par envahir Troie. Le désir de vengeance de son frère était aussi un argument mais tellement secondaire face à sa soif de pouvoir.


"Voici l’une des plus grandes motivations à la guerre, la soif de pouvoir d’un seul homme."


L’histoire a prouvé à quel point cette soif n’avait aucune limite.

Nous n’avons pas parlé d’un personnage, qui semble pourtant incontournable dans la mythologie grecque ; Achille, fils de Pélée et Thétis, une nymphe marine. Considéré comme un demi-dieu, les mythes chantent sa beauté et ses talents de guerriers. Son seul défaut est son talon lorsque sa mère l’a trempé dans le Styx afin que son corps soit invulnérable. Il ne participe pas à la guerre de Troie au nom d’Agamemnon, loin de là puisqu’ils se détestent. Il y participe pour la seule motivation possible d’un vrai guerrier de faire la guerre ; la gloire. Sa mère lui aurait prédit que s’il ne partait pas, son nom serait vite oublié, mais que s’il partait, son nom retentirait pour les siècles à venir. Il est accompagné de ses myrmidons, des puissants guerriers légendaires qui se battaient pour Achille, et de son cousin Patrocle. Ce dernier était motivé par tout autre chose encore, défendre la Grèce et se battre aux côtés de ses compagnons. Nous sommes donc en présence d’un cousin qui se bat pour sa gloire et l’autre pour la gloire de son pays. La gloire est la motivation du guerrier, c’est ce qui fait qu’ils sont toujours prêts à faire la guerre. Ils préfèrent mourir jeunes et glorieux que mourir vieux et honteux.



Ces multiples motivations toutes plus solides les unes que les autres ont rendu la guerre de Troie inévitable. Bien que les motivations évoluent pendant la guerre, en particulier pour Achille. Celui-ci tombera amoureux d’une troyenne, Briséis qui l’attendrira, mais redeviendra le guerrier coléreux et sans scrupule lorsque Patrocle trouvera la mort par Hector. Les motivations pour la guerre sont probablement la chose la plus inéluctable, rien n’empêchera un guerrier de se battre et rien n’empêchera un amoureux d’aimer. Bien qu’on questionne encore l’existence même de la guerre de Troie, cette guerre a le mérite de montrer à quel point la guerre est toujours inéluctable, peu importe les motivations de chacun.



3 vues0 commentaire

Comments


bottom of page