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  • Photo du rédacteurAlbert Controverses

PORTRAIT DU MOIS : Tristan Boissier, exemple de l’autoentrepreunariat étudiant

Dernière mise à jour : 25 mars 2020

Pendant nos études on se retrouve souvent face à deux type d’étudiants : ceux qui se laissent porter par le courant jusqu’à l’obtention (ou non) de leur diplôme et ceux qui choisissent de s’investir à fond. Tristan Boissier appartient à la 2e catégorie et a choisi d’aller « droit au but ». Création d’une page facebook, d’un site internet ou encore tout récemment d’un magazine papier, comment a-t-il réussi a combiner tous ces projets et les cours à SPX ?


Petit filet c’est quoi ? Comment ce projet a commencé ?


Petit Filet est un projet global de média porté sur le Football. L’idée n’est pas de produire un seul contenu mais bien plu- sieurs. Ainsi, le projet développe son site internet petitfilet.fr , un magazine sociétal sur la culture foot (CAVIAR), une future émission hebdomadaire Twitch sous format de talk show, le développement de reportages vidéos et bien d’autres choses encore. L’origine de tout cela est ancienne. Passionné de football, j’ai toujours était très actif sur les réseaux sociaux, notamment via des pages facebook de supporters. J’ai eu la chance d’en créer et animer plusieurs, dont certaines à grandes influences. J’ai donc décidé il y a quelques mois de profiter de la communauté dont je disposais pour créer un projet plus ambitieux : Petit Filet. L’idée étant de s’appuyer sur une communauté de plus de 270 000 personnes pour appuyer et crédibiliser nos contenus.


Quel est ton rôle précis dans ce projet ?


A l’origine du projet, président de l’association Petit Filet, j’ai un rôle très transversal dans le sens où je ne suis pas dédié à un seul des projets de Petit Filet mais essaye de superviser l’ensemble. c’est beaucoup de management et de gestion. c’est très épanouissant de voir ses décisions aboutir à parfois des réussites et des échecs. Heureusement pour moi je suis très bien entouré, que ce soit sur le magazine caviar ou sur l’ensemble de nos autres projets. La force de Petit Filet réside vraiment dans la qualité de son équipe.


Comment tu arrives à concilier sciences-po et les responsabilités qui vont avec de tels ambitions ?


J’essaye d’être le plus organisé possible. En réalité je ne pense pas que j’arrive pleinement à concilier les deux. Je suis en retard d’un côté ou de l’autre de manière perpétuelle. J’essaye de hiérarchiser l’importance des tâches à faire et de prioriser au maximum pour faire l’essentiel.


D’où t’es venu l’envie de te lancer dans l’aventure journalistique ?


C’était pour moi comme une évidence. Animer les pages facebook était une prémisse journalistique car cela revenait à recueillir des informations, les traiter et les transmettre via la page. Avec le temps et l’âge, j’ai voulu devenir plus professionnel et produire un contenu plus qualitatif, et donc plonger totalement dans ce que tu nommes parfaitement « l’aventure journalistique ».


Q’est-ce que t’apportes cette nouvelle expérience dans l’auto-entreprenariat ?


Juridiquement, je suis président d’asso mais il est vrai que mon activité se rapproche grandement de l’auto entrepreneuriat. J’ai appris à gérer une équipe, prendre des décisions, plonger dans le mille-feuille administratif français. C’est vraiment un monde à part, j’apprends sur tout les aspects, que ce soit en terme de gestion, de management, d’écriture. c’est vraiment enrichissant ( mais aussi très stressant c’est vrai *rire*).


D’où t’es venu l’envie de te lancer dans l’aventure journalistique ?


C’était pour moi comme une évidence. Animer les pages facebook était un prémisse journalistique car cela revenait à recueillir des informations, les traiter et les transmettre via la page. Avec le temps et l’âge, j’ai voulu devenir plus professionnel et produire un contenu plus qualitatif, et donc plonger totalement dans ce que tu nommes parfaitement « l’aventure journalistique ».


Pourquoi choisir de s’investir autant dans un projet autour du sport ?


Fan de football je suis globalement passionné par le sport en général. S’y investir est alors logique car c’est un sujet inépuisable qui se renouvelle continuellement. Le plus important pour s’investir et y consacrer autant de temps c’est la passion. Si la seule motivation est le gain ou la gloire, alors le moindre échec viendra anéantir toute envie. Le sport me passionne, en particulier le foot, j’aime ce que je fais, c’est ça la clé.


Qu’est-ce que tu penses de la médiatisation du foot dans le monde aujourd’hui ?


Le football est sur-médiatisé. Les footballeurs sont devenus des stars qui font bien plus que du football. Aujourd’hui Cristiano Ronaldo gagne plus via Instagram que via son salaire à la Juventus Turin (alors qu’il est déjà surpayé là-bas). c’est hallucinant. De là, la logique des acteurs du football est devenue bien plus commerciale que sportive.Car évidemment ils cherchent à gagner non pas des trophées mais de l’argent. Or, par le passé c’était les trophées qui amenaient l’argent. Aujourd’hui, un club comme manchester United peut se permettre d’être catastrophique sur le terrain mais toujours aussi stable financièrement. Les joueurs ne sont donc plus vu pour ce qu’ils peuvent apporter sur le terrain mais surtout pour leur force commerciale. Mais pour autant je n’ai pas un avis si négatif sur la question, le football évolue. Bien que néfaste sur bien des aspects, la médiatisation apporte son lot de positif, qu’il se- rait trop long d’énumérer ici


Pourquoi tu penses que c’est le sport numéro 1 mondial ?


Le football, de par ses règles, est un sport qui plaît. Les buts sont rares et procurent dès lors une émotion vraiment intense. La rareté des buts créer aussi par- fois des résultats qui ne reflètent pas la physionomie de la rencontre et créer des frustrations, joies, taquineries etc. ce n’est pas comme au basket ou au rugby où les points s’enchaînent. Au football déjà le but en lui même est une immense joie et parfois il est en plus à la suite d’un exploit ou d’une action sublime qui ne fait que renforcer l’aspect magique. Surtout, malgré la rareté des buts, le football est rempli de retournement de situation. Une action de jeu, un carton rouge ou simplement de la réussite peuvent bouleverser un match et tout relancer. Au football, ce n’est jamais gagné, en témoigne les diffrentes « remontadas » ces dernières années. Enfin, le football est facile à pratiquer, on peut y jouer partout et avec presque n’importe quel objet sphérique. Prendre deux pulls, matérialiser des cages, emprunter un ballon ou quelque chose qui s’en rapproche et trouver quelques partenaires, et vous voici embarqué dans un match passionnant. Il y a tant d’autres raisons qui peuvent justifier la passion du football, la ferveur d’un public dans un stade, la beauté de la tactique, la magie d’une passe.. c’est vraiment un sport complet, le football c’est bien plus que 22 acteurs sur un rectangle vert.


Est-ce que tu penses que c’est normal qu’il y ait 2 équipes de foot à sciences-po (ce qui n’est pas le cas pour les autres AS) ?


Si un sport est très populaire il vaut mieux créer une seconde équipe plutôt que de refuser un trop grand nombre de joueurs. La preuve en est que même la seconde équipe La Daronne a elle même refusé plus d’une quinzaine de personnes par faute de place. Si jamais d’autres AS venaient à avoir un nombre de candidat tel qu’il pourrait créer une seconde équipe complète et compétitive je trouverai normal de créer une seconde équipe. Pour l’ambiance de l’école et l’intégration je trouve que c’est bien d’éviter au maximum le sport au csu. De là oui tout à fait, je pense que c’est normal. Désormais reste à assurer le traitement équitable des deux équipes en terme d’infrastructures et de moyens, ce qui est moins acquis.



Propos receuillis par Luana Le Stir

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