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EDITO : la publicité, quel pouvoir ?

« Le problème, c’est que les hommes, avec la sorte de pouvoir que donnent l’argent et le savoir, s’attribuent l’univers. » - Michael Ondaatje (romancier canadien)

La nature de l’Homme semble liée à un désir insatiable de pouvoir et l’argent semble être le moyen le plus simple de s’en procurer. Durant toute notre histoire, la richesse a toujours été synonyme de pouvoir, avant tout politique. Cependant, l’avènement de la démocratie tente tant bien que mal de dissocier la ri- chesse du pouvoir politique. Cependant l’argent n’en perd pas pour autant sa puissance, et le capitalisme n’est pas là pour la lui enlever. Son pouvoir s’exprime indirectement notamment à travers la publicité. Celle-ci est donc devenue une réelle sphère de pouvoir pouvant influencer nos modes de consommation mais aussi nos systèmes politiques. Loin de là l’idée d’y accoler un jugement de valeur, la publicité n’est ni bonne ni mauvaise mais omniprésente, et en devient presque, du fait des nouvelles technologies, om- nipotente. Les GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon) y règnent en maîtres. Devenus des outils indispensables de nos vies quotidiennes, ces « géants du Web » construisent leur empire sur la publicité, la récolte des données et les fameux « algorithmes ». Facebook et Google, représentent à eux seuls la majeure partie du marché publicitaire selon un article de Francetvinfo, en nous proposant des publi- cités de plus en plus ciblées. Ils épient nos moindres recherches, nos moindres déplacements afin de nous proposer l’article correspondant le plus à nos attentes. Cependant, nous avons accepté ce mode de fonctionnement en continuant de divulguer nos informations, par pure commodité. Nous trouvons ce que nous recherchons sans le chercher, nous voyons plus de politiques en accord avec nos valeurs, nous rassemblons en un temps record les personnes défendant les mêmes principes que les nôtres. Les mou- vements tels que les printemps arabes, youth for climate, #metoo n’auraient pas eu la même ampleur s’il n’y avait pas eu les algorithmes, permettant de cibler les personnes sensibilisées à ces causes. La publicité atteint une efficacité inégalée. Mais, à quel prix ?


Alors que Georges Orwell craignait que l’on nous impose des télécrans, nous les avons installés nous- mêmes, leur permettant de rassembler toujours plus de données. Ce que Big Brother s’approprie, ce n’est plus notre opinion mais notre mode de consommation.


Par Eva Janus


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