Plus d’un mois confiné, dans des conditions plus ou moins confortables, voire vivables dans certains cas. Tous ceux confinés en communauté ont vu une montée de tensions au sein de son logement, qui se finissent le plus souvent par rien. Mais malheureusement, dans certains foyers, certains passent à l’acte. Dans certains cas, ils le faisaient déjà avant la situation de tensions et de promiscuité due a l’enfermement, mais certains ont fini par franchir le pas durant cette période si particulière.
Ainsi, dès le 30 mars, les autorités ont signalé une hausse de 30% de signalements de violences domestiques, et 36% en Ile de France. Nous parlons ici des faits signalés, ces statistiques ne prennent donc pas en compte les violences psychologiques, ou les violences physiques restées tues.
Avec la multiplication des plateformes d’écoutes en période de confinement, que ce soit pour les soignants, ou simplement pour les gens seuls, de nombreuses initiatives ont aussi vu le jour en faveur des femmes battues, initiative relayées à la fois par des personnalités politiques, telles que Marlène Schiappa, ou encore des personnalités publiques plus controversées telles que Booba, qui a par exemple promu sur son compte twitter l’application App’elles, qui vise à permettre aux femmes battues de se signaler.
Dans le combat contre les violences conjugales, les pouvoirs publics et notamment les forces de l’ordre et la justice ont leur rôle. Mais aussi tous les citoyens. Il est nécessaire de se souvenir qu’il existe des numéros à appeler si on est victime de violences, mais aussi si on est témoins. Il vaut mieux appeler parce qu’on est pas sur.e.s qu’un homme ne batte pas sa femme, plutôt que ne pas appeler parce que on est pas sur.e.s qu’il la bat.
3919 : numéro national destiné aux femmes victimes de violences conjugales, mais aussi aux témoins.
17 ou 112 : numéro à appeler en cas d’urgence.
Par Emilie Géral
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