Il est inutile de rabâcher que le dérèglement climatique est le principal enjeu de notre époque, et le seul sur lesquels les hommes et les politiques devraient se concentrer. Cela est bien évidemment une évidence. Pour autant, on a l’impression d’assister à un choc des générations sur ce sujet. Le dernier évènement en date est la venue de Greta Thunberg aux Nations Unies survenue le 23 Septembre dernier. La jeune icône de 16 ans est venue « sermonner » les différentes nations sur leurs inactions climatiques, symbole que notre jeune génération est bien plus en alerte sur le sujet que les précédentes. Bien loin de prendre en note ses recommandations et de simplement reconnaître leurs défauts sur le sujet, les pays concernés s’en sont donnés à cœur joie de critiquer Thunberg sur son jeune âge, son physique, son autisme, son tempérament. Greta Thunberg divise, Greta Thunberg n’est pas la première à alerter les grandes instances mondiales et ne détient pas non plus la parole sacrée que tout le monde devrait suivre.
Il est toutefois inutile et contre productif de nier que Greta Thunberg se charge d’alerter et de re- mettre au centre du débat public le problème environnemental actuel. Si son discours n’a pas fait l’unanimité, on en retiendra ce- pendant qu’il a fait la une de tous les journaux papiers, télévisés et des plateaux de talkshow où il semblait tout simplement de bon ton de critiquer la jeune lanceuse d’alerte. Si tout le monde parait s’accorder sur l’importance du problème environnemental, le monde est-il seulement prêt à accepter les contraintes qu’il devra accepter pour mettre en place le changement ?
Autre fait marquant des dernières semaines : c’est aussi la marche pour l’environnement qui a eu lieu le vendredi 20 septembre à Aix en Provence et dans toutes les grandes villes de France. A l’initiative de Youth for Climate, les convois étaient remplis de jeunes, allant des collégiens cherchant une excuse pour sécher les cours, aux militants étudiants ou jeunes travailleurs engagés dans la cause. Cette belle initiative qui a connu une certaine réussite, et qui devrait être loué, n’a pas dû plaire à notre bon président qui a cyniquement réagi en déclarant : « qu’ils aillent manifester en Pologne » en référence au refus du pays de fixer à l’an 2050 la date butoir pour atteindre la neutralité carbone. L’ambassade de Pologne ne manqua pas de recadrer Emmanuel Macron en répliquant que ses émissions avaient réduits de 30 % en 30 ans, à l’inverse de la France. Diviser pour moins rassembler, tel est la devise de nos dirigeants, mais que peuvent-ils faire face aux centaines de milliers de manifestants réunis aux quatre coins de la France ? Il leur faudra sans doute du temps pour accepter que le changement ne se fera pas dans leur sommeil, réalisé par une quelconque entité bienfaisante. Il leur faudra du temps pour réaliser que la peur qui les tient, ce n’est pas de réaliser que nous sommes à la fin d’un chemin, mais de réaliser que le nouveau se jette dans un ravin.
En conclusion, l’acte militant et citoyen reste probablement le seul moyen de participer activement à la protection de notre planète, il semble donc nécessaire que chacun s’y intéresse de près et se rapproche des différentes organisations écologiques pouvant exister près de chez soi. L’APNA, vous propose de participer (entre autres) à des actions pour inciter les étudiants de l’IEP et ceux des alentours à changer, à leur échelle, leurs comportements. Attendre n’est plus une solution. Savoir, c’est être responsable. Il est encore temps de porter espoir à nos enfants et aux générations à venir.
Par Arthur Helou et Edouard Maury
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