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  • Photo du rédacteurAlbert Controverses

SOCIETE : l'épineux débat GPA/PMA

Dernière mise à jour : 25 mars 2020

Avant d’aborder ces sujets épineux, il semble important de les définir, puisqu’ils suscitent autant d’incompréhensions que de débats.


La PMA ou «Procréation médicalement assistée» dite aussi «Assistance médicale à la pro- création», est, selon le dictionnaire juridique de Serge Braudo, un ensemble de techniques médicales encadrées par la Loi n°2004-800 du 6 août 2004 relative à la bioéthique dont les dis- positions ont été incluses dans le Code de la Santé Publique. Elle s’entend des pratiques cliniques et biologiques permettant la «Fécondation in vitro (FIV)», le transfert d’embryons et l’insémination artificielle, ainsi que toutes techniques d’effet équivalent permettant la procréation en dehors du processus naturel. Il s’agit d’une pratique déjà accessible aux couples hétéro- sexuels, et ouverte à toutes les femmes le 27 septembre 2019.


La GPA, ou Gestation pour autrui est, elle, le fait de porter un enfant pour un autre couple. Cette pratique est illégale en France, ce qui peut entraîner des pratiques déviantes allant d’une GPA effectuée dans un autre pays, au recours a des « usines a bébés » en Asie ou en Afrique, ou encore a une « GPA sauvage », effectuée avec l’aide d’une femme plus ou moins consentante et plus ou moins justement dédommagée.


Si les détracteurs de la PMA pour toutes s’appuient majoritairement sur des idées homophobes comme le fait qu’un enfant ne puisse se construire sans père (merci pour les mères seules), la GPA elle pose un débat bioéthique bien plus complexe. En effet, les détracteurs de la GPA brandissent le fait que c’est rendre légal le commerce du corps, donc qu’en extrapolant cette idée, la prostitution, le meurtre et le viol contre compensation devraient aussi être légalisés. Par ailleurs ce sont ceux qui imposent le plus de contraintes aux femmes, au nom de leur protection (l’Eglise) qui brandissent l’argument disant que la GPA fait du corps d’une femme un objet et la réduit à son primaire statut de génisse.


Selon moi, le problème de la commercialisation du corps ne devrait pas se poser. En effet, si la pratique est illégale, elle n’est pas inexistante et se fait parfois dans la violence pour la mère porteuse et l’enfant. Se cacher derrière la commercialisation du corps revient a réduire l’enfant à un objet, un bien de consommation et pas à une vie. Il revient a faire, injustement, de la paternité un caprice consumériste, qui, actuellement met en danger la vie de femmes en France et hors de la France. Alors que justement deux hommes veulent un enfant , ils auront naturellement plus de difficultés à en avoir, ce qui rend leur acte plus réfléchi que certains couples procréant par la voie dite « naturelle ». Aussi, on en revient toujours à la liberté des femmes à disposer de leur corps. En effet, si une femme souhaite porter l’enfant d’autrui, elle ne devrait pas avoir a le faire dans la clandestinité, et souvent, malheureusement, la violence. De même pour l’enfant, que les détracteurs veulent tant protéger, il aura la possibilité de retrouver sa filiation, et ce dans un cadre juridique clair et protecteur. Pour conclure, le flou autour de la GPA et son illégalité, ne permettent la protection ni des femmes, ni des enfants. Il permet au contraire une réelle commercialisation du corps de la femme ; faisant des couples désireux d’avoir des enfants, et des femmes désireuses de les porter, des criminels.


Par Emilie Géral


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