top of page
  • Photo du rédacteurAlbert Controverses

EDITO : les réseaux sociaux nouvelle forme de drogue ?

Dernière mise à jour : 24 mars 2020

« Bonne nuit, à demain ». Dernière échange de la journée, portable en mains sur les réseaux sociaux. Non content de nous faire perdre des heures, voire des journées entières, l’usage excessif d’Instagram, Twitter et – pour ceux d’entre vous qui vivent dans le passé – de Facebook, affecte également nos émotions. En regardant les plateformes sous cet angle on pourrait même aller jusqu’à les qualifier de vice.


En effet, les réseaux sociaux peuvent être considérés comme un vice moderne dans le sens où on a tendance à en abuser. En moyenne, les Français y passent 1h45 par jour. Leur usage est souvent compulsif : en attendant un bus, en pause-café, entre deux amphis. On sort son téléphone et on consulte ces sites, comme le fumeur profite de ce type de moments pour s’allumer une cigarette. Le National Institute on Drug Abuse, un institut de recherche public américain, se demande même si la baisse de la consommation d’alcool et de drogues dures chez les adolescents ne serait pas liée à l’usage des smartphones - une addiction en remplaçant une autre.


Et pourtant, scientifiquement, cette addiction n’est pas consciemment de notre faute mais bien celle de notre corps. En effet, le circuit de la récompense, de plaisir, qui est associés à certains commentaires ou messages produit de la dopamine. Cette hormone du plaisir est libérée dans notre cerveau et ne nous encourage absolument pas à diminuer l’utilisation de ces plateformes. C’est donc elle qui est responsable de l’addiction et de la difficulté à prendre de nouvelles habitudes, comme lorsqu’il s’agit de changer de régime alimentaire ou de fréquentations.


Pourtant dans le cas des réseaux sociaux le circuit de la récompense y est particulièrement instable puisque l’utilisateur ne sait jamais combien de likes il va récolter ou sur quelle vidéo il va tomber. Cet « effet de surprise » peut avoir des effets négatifs, allant de la simple mauvaise humeur jusqu'à la dépression et parfois même le suicide. C’est d’ailleurs pour cette raison que depuis le début du moins de Novembre Instagram a commencé à supprimer les likes sous les post. L’objectif est, selon le PDG, de « mettre fin à la dépendance aux likes dont sont victimes beaucoup d’utilisateurs de l’application».


Mais les réseaux sociaux ne sont qu’un exemple moderne des débauches qui jalonnent nos vies depuis toujours. Alcool, maison closes, drogues, ; les prismes d’études ne manquent pas. Ce numéro aura donc pour objectif de vous plonger dans les méandres de la société viciée dans laquelle nous évoluons.


Par Luana Le Stir



5 vues0 commentaire
bottom of page