Selon le site de l’Education Nationale : « À l'école primaire, les temps consacrés à l'éducation à la sexualité incombent au professeur des écoles. Ces temps doivent être identifiés comme tels dans l'organisation de la classe et être intégrés aux enseignements. Ils sont adaptés aux opportunités fournies par la vie de la classe ou de l'école. Au moins trois séances annuelles d'éducation à la sexualité sont mises en place dans les collèges et les lycées. Elles relient et complètent les différents enseignements dispensés en cours. La durée des séances et la taille des groupes sont adaptées à chaque niveau de scolarité. Ces séances sont organisées par une équipe de personnels volontaires et formés (professeurs, conseillers principaux d'éducation, infirmiers, etc.), le cas échéant en lien avec des partenaires extérieurs ayant un agrément national ou académique. »
En effet, depuis 2001, l'article L312-16 du Code de l'Éducation dispose qu'« une information et une éducation à la sexualité sont dispensées dans les écoles, les collèges et les lycées à raison d'au moins trois séances annuelles et par groupes d'âge homogène ».
Pourtant, les écoles, collèges et lycées sont loin d’appliquer la loi. Nous avons pu observer cela grâce aux nombreux témoignages durant le débat organisé entre le Pôle Droits des personnes LGBTQIA+ et Liberté d’Aixpression sur l’éducation sexuelle en février dernier. Les sensibilisations sont rares et parfois mal faites dans la mesure où elles se concentrent sur l’aspect négatif du sexe à savoir les maladies et infections sexuellement transmissibles (MST et IST) ou la contraception. Les notions de « désir », de « plaisir » et de "consentement" ne sont que très peu abordées et les violences sexistes et sexuelles survolées. Le nouveau Pôle Droits des personnes LGBTQIA+ de Interface a donc décidé de faire cette année, en tant qu’association étudiante, des interventions sur la sexualité dans des établissements scolaires. Le but de ces interventions est de déconstruire certains clichés, préjugés et stéréotypes autour des questions sexuelles telles que les orientations, les genres et les pratiques. Le Pôle n’est pas là pour donner des cours aux élèves et étudiant.e.s mais pour discuter et échanger sur des sujets parfois tabous, et peu connus et peu compris avant le lycée.
Le Pôle Droits des personnes LGBTQIA+ milite pour que l’éducation sexuelle à l’école devienne réellement obligatoire et s’adapte aux enjeux contemporains. Fini le temps où les infirmier.e.s nous apprenaient à mettre une capote sur une banane pour que nous n’ayons pas d’enfants à élever à 15 ans, place aux discussions et débats sur les différentes sexualités, orientations, genres, plaisirs, envies et pratiques !
Le Pôle Droits des personnes LGBTQIA+
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