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Photo du rédacteurAlbert Controverses

DOSSIER : Un artiste pas comme les autres dans un scandale politique pas comme les autres

Alors que les sphères médiatique et politique se sont indignées le mois dernier à la diffusion par l’artiste russe Piotr Pavlenski de photos et vidéos montrant la bite de Benjamin Griveaux sur un site internet spécialement créé pour l’occasion « pornpolitiques » - momentanément fermé par la justice française – nous essayerons de démêler cette histoire rocambolesque pour enfin savoir quoi de l’acte politique ou artistique a motivé ce russe incompris. Ce qui est sûr, en tout cas, c’est que peu importe comment et pourquoi, Piotr Pavlenski a changé la tournure des scandales politiques en France. Rien ne sera plus comme avant, à notre plus grand (dé)plaisir. Nous nous excusons d’avance pour notre langage fleuri et pour les propos absurdes et décalés que nous allons tenir ici. Mais à la vue d’une telle histoire, nous ne pouvions faire autrement. Bonne lecture.


Un russe, une bite et Juan Branco sont dans un bateau …

Cette histoire paraissait être une mauvaise blague. « Regarde la bite de Griveaux !» criait-on alors. Mais c’était bien réel, c’était bien sa bite …


Tâchons dans un premier temps de revenir sur les faits. Et rien que les faits. Que s’est-il passé entre le 13 et le 14 février (jour de la Saint-Valentin …) pour que le candidat LREM aux élections municipales de Paris, Benjamin Griveaux, ancien Porte-parole du Gouvernement d’Emmanuel Macron, crédité de 16% derrière Anne Hidalgo (PS) et Rachida Dati (LR), renonce subitement à se présenter ?


La réponse à cette question est simple : une affaire. En politique, il est souvent question d’affaires. L’affaire Sarkozy-Kadhafi, l’affaire Bygmalion, l’affaire Cahuzac, l’affaire Fillon ou plus récemment encore l’affaire Benalla … j’en passe et des meilleurs. Mais là, l’affaire Griveaux - ou devrais-je dire l’affaire Pavlenski - sonne différemment. Car l’affaire Griveaux n’est pas une affaire de politique mais plutôt une affaire de « politiquement correct ». Et ce n’est pas pareil. Car si Benjamin Griveaux a arrêté soudainement sa campagne, c’est parce que Piotr Pavlenski, que l’on peut qualifier d’activiste et d’artiste russe, a diffusé des vidéos intimes de lui. Benjamin Griveaux n’avait rien d’autre à se reprocher que sa bite devenue célèbre.


Qui est-ce qui … ? Ou plutôt dans ce cas précis : c’est kiki ?

Commençons par le commencement. Benjamin Griveaux est né en 1977 à Saint-Rémy en Saône-et-Loire dans une famille aisé (son père est notaire et sa mère avocate). Il a fait ses études à Sciences Po Paris puis a intégré HEC Paris et est ensuite devenu collaborateur de Dominique Strauss-Kahn au PS (tiens donc …). Etoile montante de la macronie (le système politique d’Emmanuel Macron) il devient tour à tour Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Economie et des Finances et Porte-parole du Gouvernement. En mars 2019 il se lance finalement à la conquête de Paris dans le cadre des élections municipales de 2020. Bien que candidat officiel de LREM (c’est-à-dire du pouvoir en place) il n’est placé que troisième dans les sondages d’intention de vote et doit pâtir de la candidature surprise du tout aussi surprenant député LREM Cédric Villani.


Piotr Pavlenski est lui né en 1984 à Saint-Pétersbourg en Russie. Il a fait ses études à l’Académie d’art et d’industrie Stieglitz puis devient lui-même artiste. Artiste contestataire et contesté, il se fait connaître en soutenant les « Pussy Riots » (groupe de musique punk rock d’activistes russes anti-poutine) avec sa première action nommée « Suture » où il coud littéralement sa bouche devant le Palais de Justice où se trouve leur procès. Il s’illustre ensuite en s’enroulant nu dans des fils barbelés à l’entrée de l’Assemblée législative de Saint-Pétersbourg.


Rien, donc, ne laissait présager une rencontre entre ces deux hommes. Pourtant, l’un déclencha la chute de l’autre qui elle-même contribua à agrandir sa postérité.


Le hasard fait bien les choses ? Au mauvais moment au mauvais endroit …

Que s’est-il passé pour que nous en arrivions à voir le membre de Griveaux en « top tendance » sur tous les réseaux sociaux ? Nous y venons. Il se trouve, par une série de hasard (la vie est parfois pleine de surprises), que Benjamin Griveaux a engagé la discussion avec Alexandra de Tadeo sur les réseaux sociaux. Cette dernière est étudiante en Droit et est passionnée par la Russie. Elle côtoie souvent des hommes et femmes politiques à l’occasion d’une émission de radio qu’elle anime, c’est pourquoi elle suivait les activités de Benjamin Griveaux. Ce dernier est alors Porte-parole du Gouvernement et une relation « épistolaire » ou plutôt « virtuelle » naît entre les deux. Ils ne se rencontrèrent en tout qu’une seule et unique fois. Ceci entrainant cela, il lui envoya des photos et des vidéos de sa bite. Attendez … quoi ?! Nous tenons à rappeler ici que l’envoi non consenti de photos ou de vidéos de parties génitales est puni par la loi. C’est une forme d’harcèlement sexuel. Mais reprenons. Benjamin Griveaux proposa plusieurs autres rendez-vous à Alexandra de Tadeo qu’elle déclina, il se trouve qu’elle avait rencontré entre temps Piotr Pavlenski par l’intermédiaire d’un ami commun : Juan Branco. Bref. Piotr Pavlenski est tombé sur les photos et vidéos du pénis de Griveaux et une idée lui a traversé l’esprit, une graine s’est plantée : faire un site internet baptisé « pornpolitique » et y balancer toutes les photos et vidéos sexuelles des hommes et femmes politiques français et françaises qu’il pourrait trouver. Dans quel but ? Le même que celui invoqué dans l’affaire Griveaux à savoir dénoncer « l’hypocrisie » et la mauvaise foi des hommes politiques. « Il y a d’autres manière pour faire ça ! » nous direz-vous. Certes, mais Piotr Pavlenski est un artiste et en tant qu’artiste … il fait un peu ce qu’il veut. De plus nous pouvons dire que Piotr Pavlenski a un petit faible pour la nudité et le trash.


Un homme à nu qui a des couilles

Piotr Pavlenski apparaît comme étant fou aux premiers abords mais il se révèle être un artiste contestataire sans réelles limites, que ce soit physique ou morale.


Piotr Pavlenski est en effet considéré comme une figure principale de l’art politique en Russie, étant un artiste de performances, il fait de l’art à travers des violences faites à son propre corps, à sa chair. Nous allons rappeler aux lecteurs ses « incroyables » prouesses. Il s’est donc cousu la bouche et enroulé nu dans des fils barbelés. En 2013, dans son œuvre « Fixation », il se cloue littéralement les couilles sur la place Rouge, devant le Mausolée de Lénine, lors de la journée annuelle de la police russe pour : « être une métaphore de l’apathie, de l’indifférence politique et du fatalisme de la société russe ». Rien que ça. Piotr Pavlenski s’est aussi coupé un bout d’oreille, tel le Van Gogh des temps modernes, entièrement nu devant l’institut Serbski en 2014 pour dénoncer l’utilisation politique des centres psychiatriques en Russie. Il a également mis le feu aux portes du FSB (ancien KGB) en dénonçant la « peur » que font régner les services secrets (dont Vladimir Poutine a été à la tête de 1998 à 1999) à Moscou avant de se positionner juste devant et d’attendre la police. Un acte qu’il répétera à Paris en 2017 avec cette-fois les portes de la Banque de France, étant « une nouvelle Bastille à prendre ».


Piotr Pavlenski met en scène son corps pour témoigner de la violence du régime russe. Il s’inflige des mutilations que le régime poutinien inflige métaphoriquement à son peuple. Son corps est son œuvre. Il déclara : « Le corps humain c’est un élément que le pouvoir et l’Etat essayent de discipliner. Quand j’utilise mon corps dans les performances, je montre ce que l’Etat fait à la société. Pour moi, c’est une métaphore de ce qui arrive au corps social. En réalisant mes performances dans l’espace public, j’intègre les mécanismes du pouvoir dans mes actions ».


Il fait de son art politique une contestation, une provocation. « Plus les autorités s’en prendront à moi, plus elles seront discréditées » déclara-t-il. Il ne veut pas être considéré comme un activiste mais comme un artiste exécutant des « performances à caractère politique ».


Outre toutes les autres accusations, procès, enfermements et détentions qu’il a subi, Piotr Pavlenski risque cette fois 2 ans de prison et soixante-mille euros d’amende.


Ce qui est tout de même surprenant dans cette histoire – parce que, oui, il y a encore des choses surprenantes-, c’est que c’est la première fois que Piotr Pavlenski n’utilise pas son propre corps pour exprimer son art. C’est la première fois que Piotr Pavlenski utilise le corps de quelqu’un d’autre, ou plutôt une partie – bien choisie - du corps de quelqu’un d’autre. Cette « nouveauté » artistique suscite des interrogations.


En quelque sorte, Piotr Pavlenski interroge les limites de l’art. Les photographies de Griveaux sont-elle s une œuvre en soi ? Ou est-ce que c’est la cohue médiatique durant plusieurs semaines autour de ce membre qui est un véritable chef-d’œuvre ?


Piotr Pavlenski est-il donc extrémiste ? Quel autre artiste diffuse des photos de pénis pour protester ? Personne en effet. Pavlenski serait donc un extrémiste fou qui n’a aucun autre but que le chaos ? Ça serait trop simple, beaucoup trop simple.


Piotr Pavlenski peut simplement être rangé dans la case des artistes « trash ». C’est un artiste qui a sa propre manière de protester et de se faire entendre. Piotr Pavlenski s’est en effet illustré en utilisant son corps – souvent nu. Mais va-t-il plus loin qu’Alexandra Rubinstein qui peint des bites d’hommes en grand format pour lutter contre l’objectivation de la femme ? Va-t-il plus loin que Paul McCarthy qui construisit une sculpture où l’on peut clairement reconnaitre Georges W. Bush en train de baiser avec un porc ?


Toutes les œuvres de Piotr Pavlenski font certes de lui un artiste trash, hard et gore mais ça fait surtout de lui un artiste contestataire et engagé. Piotr Pavlenski est quelqu’un de clair, avec des revendications simples. S’il diffuse la bite de Griveaux ce n’est pas pour la diffuser tel un scoop, non. S’il diffuse ces images et ces vidéos c’est pour dénoncer son « hypocrisie ». Piotr Pavlenski devient donc par là un artiste avant-gardiste, précurseur. Mais aussi, par la même occasion, un artiste engagé qui « protège » ses concitoyens. Piotr Pavlenski se range derrière et incarne la liberté d’expression chère à la France. Est-ce une protection suffisante pour tout faire ? Nous vous laissons en décider …


Une bite ? Et alors ? Où est le problème ? 50% de la population en possède une

Les vidéos diffusées montrent en effet le pénis de Benjamin Griveaux sous plusieurs angles – plus ou moins flatteurs. Mais où est le vrai problème de ces vidéos ? Le problème est-il le fait que ces « nudes » n’étaient pas destinés à sa femme mais à sa maîtresse ? Il y a pourtant bien longtemps que l’adultère n’est plus une raison pour renoncer à une élection politique en France. Nous rappelons tout de même à nos chers lecteurs que notre ancien président de la République François Mitterrand avait mené une double vie pendant de très longues années avec tout de même un enfant caché ! Le problème n’est donc pas que Benjamin Griveaux trompe sa femme. Il y a autre chose.


Le problème réside-t-il dans le fait que cette tromperie a eu lieu avec une femme plus jeune que lui ? Il y a bien longtemps que l’écart d’âge ne choque plus en politique … Enfin, pas au point d’en faire un scandale.


Le véritable problème, en fait, c’est que nous ayons eu, nous français et citoyens, accès à ces vidéos et photos ! Le véritable problème est que Benjamin Griveaux soit un quinquagénaire qui ne sait pas se servir de son téléphone et qui donc ne sait pas faire de « nudes ». Voilà le problème. Si personne n’avait jamais eu accès à ce contenu illicite et inconvenant, il aurait pu continuer sa campagne électorale pour sans doute la perdre dès le premier tour et se rallier soit à Hidalgo, soit à Dati. Le choix du roi ! Nous tenons à adresser ici tout notre soutien à Benjamin Griveaux et nous condamnons que des images intimes de lui aient pu circuler. C’est puni par la loi, c’est une atteinte à la vie privée.


Ce qui a énormément choqué, en vérité, c’est la frontière qui a été franchie par Piotr Pavlenski. Jamais encore en France il n’y avait eu un tel scandale, une telle divulgation et violation de la vie intime et privée. Nous avons bien sûr en tête le livre de Valérie Trierweiler « Merci pour ce moment » qui racontait les coulisses de l’Elysée sous François Hollande mais jamais cela n’avait atteint un tel niveau d’indécence et d’irrespect. Ce qui est choquant avec cette affaire c’est que nous voyons tout, il n’y a plus de filtre, il n’y a plus de retenue. Les fauves sont lâchés … Tout est permis !


Ce qui peut toutefois être intéressant avec cette histoire, c’est de savoir où est la limite, où est l’accessibilité. Emmanuel Macron avait indiqué que si Benjamin Griveaux souhaitait continuer sa campagne et ne pas se retirer, il le pouvait. Car au fond, est-ce vraiment grave de voir l'intimité de nos dirigeants ?


Cela pose simplement la question de la respectabilité et de l’image. C’est un problème beaucoup plus profond que nous pouvons incomber à notre Ve République et à l’hyper présidentialisation. Toutes les campagnes électorales se jouent désormais sur l’image des candidats et non plus sur leur programme. Finalement, il est peut-être ici, le vrai problème … Parce qu’en soit, de voir la nudité de Benjamin Griveaux, ça importe qui ? Ça choque peut-être les bourgeois du XVIe arrondissement (qui de toute façon comptaient voter Rachida Dati). Tout le monde (ou presque) en a déjà vu. Là n’est pas le problème si, par la suite, la personne à qui appartient la bite gère de manière efficace la ville. Cependant cette histoire montre simplement la bêtise ou la naïveté – il est important de dissocier les deux – d’un homme face aux technologies de son temps. Et, aujourd’hui, personne ne veut voter consciemment pour un homme stupide ou bête. Ce n’est pas Benjamin Griveaux qui a été « attaqué » mais bien son image. Et comme l’image fait la campagne et décide du vote … Vous comprenez maintenant pourquoi cet homme a tout laissé tomber. Outre le fait qu’il ne pouvait de toute façon pas nier et que ce fut un coût très dur et très inattendu pour lui, sa famille et ses proches.


Mélenchon, Branco et tous les autres gauchistes ont encore frappé : « Toujours plus loin, toujours plus haut, toujours plus fort »

Ce qui fut également fascinant dans cette histoire, c’est l’emballement médiatique qui a suivi, avec toute une série de complots et autres histoires quant au pourquoi du comment. La diffusion à des millions de personnes de photos et vidéos montrant la bite d’un homme politique fut certes un point de non-retour dans l’histoire des scandales politiques français, mais ce fut aussi l’occasion d’une certaine « euphorie collective » (déjà à l’époque et pour un tout autre sujet). D’innombrables et presque romanesques complots et théories ont émergé. Beaucoup de journalistes et de politiques critiquèrent l’artiste russe et dénoncèrent un complot, une tentative de déstabilisation politique à base de « boules puantes ». Il est vrai que la question de savoir pourquoi un artiste contestataire s’immisce dans une campagne pour une élection municipale se pose. Seulement il ne faut pas invoquer tout et n’importe quoi – et surtout pas un mélange des deux. Ce qui a beaucoup intrigué, notamment les médias de droite, c’est le rôle joué par Juan Branco, nouveau personnage de cette histoire digne d’une mauvaise série Netflix. Juan Branco est un avocat et essayiste français, politiquement très engagé à gauche. Il est aussi l’avocat et l’ami de Piotr Pavlenski. Le 17 février à la fin d’une interview plus que musclée sur RMC, la journaliste Apolline de Malherbe insinua que Juan Branco était peut-être à l’initiative de cette « affaire Griveaux » et qu’il aurait manipulé Piotr Pavlenski. Il est très difficile de commenter cette histoire parce que nous n’avons pas les données exactes et que nous ne connaissons pas – du moins pas encore – la vérité. Seulement, après le portrait que nous venons de faire sur Piotr Pavlenski, vous admettrez qu’il est assez difficile que ce-dernier ce soit fait manipuler. Il a l’air suffisamment conscient et attentif à la condition des hommes et à l’oppression pour comprendre quand quelqu’un abuse de lui. Toutes les « œuvres » de Piotr Pavlenski semblent témoigner que c’est un artiste autodidacte, libre et indépendant. L’idée que « pornpolitiques » ne vienne pas de lui paraît invraisemblable. Piotr Pavlenski résonne désormais en effet comme le synonyme du mot « liberté ». Il ose tout, dit tout, fait tout et montre tout. Même l'intimité de Griveaux, c’est vous dire.


Poutine avec « sa bite et son couteau » contre Griveaux ?

Une fois le complot d’extrême gauche écarté, que nous reste-t-il ? Ah oui ! Une ingérence des méchants russes ! Un coup du Kremlin, plus encore, une idée de Poutine ! Mais sérieusement, où vont-ils chercher tout ça ? Nous sommes désolés de devoir le formuler ainsi, mais non, messieurs et mesdames, tous les russes ne sont pas des espions du KGB. Nous savons que ça en déçoit beaucoup. Depuis l’ingérence russe dans la campagne présidentielle américaine en 2016 il devient très facile de tout mettre sur le dos de la Russie quand un scandale politique éclate. Cependant, nous sommes une nouvelle fois confus d’avance s’il y a des lecteurs parisiens, qu’est-ce que Vladimir Poutine peut en avoir à faire du futur maire de Paris ? Nous voulons dire par là que Vladimir Poutine ne nous paraît pas être celui qui serait le plus intéressé par la réouverture ou non des voies sur berges !


Nous tenons simplement à rappeler que Piotr Pavlenski a fui la Russie et les autorités russes, qu’il a fui la justice arbitraire de ce pays pseudo-démocratique. Piotr Pavlenski, avec une constance impressionnante, a combattu le pouvoir autocratique de Poutine et a condamné les agissements des autorités russes. Comment pourrait-on croire un seul instant qu’il soit à la solde du Kremlin ? Et dans quel but en plus ? La mairie de Paris ? Quel est l’intérêt russe là-dedans ? « A une vérité ténue et plate, je préfère un mensonge exaltant » nous disait le poète russe Alexandre Pouchkine. Certes, il est très palpitant d’imaginer un complot russe mêlant intrigues politiques au Kremlin, services secrets, ingérences et campagne électorale. Mais la réalité est tout autre. Piotr Pavlenski a volé les vidéos de la bite de Griveaux sur le téléphone de sa compagne pour alimenter et débuter sa nouvelle œuvre : son site internet « pornpolitiques.com ». C’est aussi simple que ça. Enfin non, ce n’est pas simple, mais vous avez compris.


Piotr Pavlenski a affirmé que ce n’était que le début. Ainsi le pénis de Benjamin Griveaux ne serait que la première d’une longue lignée d’autres parties intimes … Vous êtes avertis.


Le moins que l’on puisse dire en tout cas c’est que cette histoire aura fait couler beaucoup d’encre, aura fait beaucoup parler sur les plateaux de télévision, aura suscité les commentaires et polémiques des hommes politiques et aura surtout beaucoup fait rire sur les réseaux sociaux et ailleurs. Piotr Pavlenski aura donc au moins eu le mérite de nous divertir et de nous montrer que les français, face à un sujet aussi puéril que la bite de Griveaux, ne sont pas dépourvus d’imagination.



Par Arthur Bauchet

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